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Enfant du Quinto Sol

14 décembre 2012

Rêves interdits

Jouir de son jardin secret dont même les portes semblent effacées. Y pénétrer discrètement pour cultiver quelques fleurs du mal. Voir à travers cette romance d’adolescent sur mon petit écran, voir à travers ce sourires crispé et ses yeux fait de toutes les immensités promises, le loup que tu étais. Voir à travers ses cheveux décoiffés noirs de nuit, son teint pâle, et ces ardeurs platoniques.  Et ce qui me fait sourire quelque part c’est que tu étais un vrai mystère, qui aurait pu cacher le meilleur comme le pire, une âme que je savais comprendre sans rien savoir, à l’écart du temps et de la vie. Comme le héros de l’histoire dans mon écran.  Je t’appelais le loup, parce que je ne savais ce que tu étais, fuyant, glacial, et sauvage. Nos rencontres  n’étaient que silences et regards qui s’entrecroisent. Je me souviens que tu n’avais plus prononcé un seul mot quand par mégarde on s’était frôlé, et j’étais parti en regrettant de t’avoir demandé ta cigarette. « On a baissé nos armes, on a laissé nos mots, pour une métaphysique, à devenir tarés ».  Aujourd’hui les remparts s’effondrent, laissant place à cette lucidité tranchante qui nous montre du doigts comme deux fous qui avaient peur du monde.

 Tes mots me manquent et surtout tes silences. Ces réponses que je n’avais pas.

J’ai le cerveau enfumé par mes rêves sans fin, et ma mémoire qui me joue des tours. J’ai cette inquiétude qui me guette et me torture, la peur de ne plus jamais te revoir, ou que tu sois peut être mort quelque part, « car dans la rébellion, je t’avais attendu… Mais comme une ombre, je te suivrais, tu vois, s’il faut qu’un jour tu sombres, je serais près de toi ».

 

Au réel (quelques année plus tôt)

(...)
Pourquoi tu cris au fond de ma nuit
Des plaintes sournoises, un sifflement
Au creux de ta main, morceau d'oubli
Des craintes sourdes, ainsi je mens?
Allez viens partager mon banc
On se posera face à la mer
laisser nos larmes agrandir cette flaque sur le ciment
Larmes au gout de sel, un brin amer
[on reparlera d'ouvrir un bistrot]
Pour voler la fin de la fête
Tu te passera d'être beau
j'en oublierai d'être bête.
Et on retracera nos souvenirs
Avec nos doigts d'enfant sur le sable
tu respireras l'air du délire
Dont la lâcheté m'accable
A nourrir le fruit de cette plante carnivore
A cultiver l'imaginaire
Dont l'espoir qui nous dévore
Nous supplie en vain de rester fier...

(...)

Allez viens partagez mon quai
Pupille brouillée dans cette fumée évanescente
Chapeaux et valises pressées, stressées
Oppressés dans la descente.
On se la ré-échangera cette cigarette
Quand la foule regarde sa montre
Et on fumera la fin de la fête
J'ai peur, mais faut pas que je le montre.
Et je rêve, au fond de ce bordel
Un geste de ta part, une délivrance
Alors je trace à tire d'aile
En me répétant que rien n'a de sens.

(...)


Allez viens partager mon rêve
Le cul posé devant le bahut
Se croire fort à chanter la trêve
L'esprit vagabond au fond de la rue
Et on enchainera nos pétards
Les yeux rouges au fond de la foule
la pupille éclatée par le désespoir
Marche rythmé, se prendre au moule.
Mains dans la mains
on re-criera LIBERTE
Mains dans la mains
on se redira d'oublier
Serre-la moi fort
faut pas céder
Dis-moi encore
de ne pas t'aimer.
Promenade folle des insomniaques
Ceux qui jouent avec la nuit
La cervelle abruti par le crack
Insolente beauté d'un autre vie
Dis-leur que tu savoure ma perdition
Alors on crachera sur les sentiments
de manifs en manifestations
On se cachera, et toi par quel sens tu mens ?

 

 

 

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14 décembre 2012

Brume

Noyer mes souhaits dans un verre de vin, et y faire couler les larmes. Plus de déchirement mais la mélancolie chante comme une douce chanson dont je connais maintenant le refrain. J'ai atteint cette étage, cet état de neutralité sans vie, pour rester en vie. Je subis les secousses comme des mises en danger, de ma tranquillité. Alors je regarde cette histoire qui me fait chialer, entre une putain et un alcoolique. Qui me remue au plus profond, s'accroche à moi quand je n'en veux pas. C'est cette beauté qui me prend aux tripes, me pend au cou, aux heures ou je suis encore debout.

 

Quand c'est pas le mal de vivre, c'est la peur de mourir.

 

J'ai un nouveau cœur, dont il me manque certains souffles, j'essaie de suivre, mais je m'essouffle. Et me prend des claques en papiers à brûlés que j'incinère dans la gueule de ma cheminée. Il n'y a que l'amour pour guider mon âme, la ou je ne le puise pas, je m'épuise et tourne les pas. Je suis navrée d'échouer dans ce qui m'anime , de douter même de cela, d'avoir peur encore une fois. Qui suis-je pour eux ? Mes êtres que j'aime tant, tout ce qu'ils voient de moi sont des débris qu'ils prennent en gueule. J'ai envie de couper, de me couper de cette effervescence, à chaque fois que j'y pense, je recule d'un pas, il n'y a plus que mon univers que j'aperçois. Quand celui-ci n'est pas enfumé par mes pensées suspectes. J'ai l'impression d'être. Le propre fantôme de mon existence, qui attend sagement sa chance. 

 

solitude_by_2D2F

 

4 octobre 2012

Conte d'un ailleurs

 

J'entend l'hymne cantique d'une oreille
Si je pense que l'autre me sauvera la peau
Je cherche dans mes mots, les lambeaux.

Je rêve Sibérie
Des contes d'un ailleurs
Pure et puérils
Sur un piano.
Je cherche dans mes mots, les lambeaux.

Un cierge allumé pour cracher la vérité
cachez ma dualité,
Et la magie sur un carton, la magie à l'unisson.
L'envie d'explosion.

Et je rejoins Sibirska sans fausses notes. J'ai pas besoin d'aide, j'ai même mis mes bottes. Prête à craquer la neige, et marquer de mon empreinte, les belles choses que j'ai peintes. Je travaille ma créativité sur des générations. Je vais peindre mes Loups à l'encre de Chine, chiner mon bonheur sur un bout de plafond. Avec un carton. 

L'ombre que je suis est la sienne. Sa reine et sa chienne. Le Prince de Valachie est apprivoisé, le pire loup de l'humanité. À renflouer ses peurs d'être sauvage, me mange dans la main avec mon cœur en cage. Je peux gonfler ma voile de sentiments abstraits, dont je ne cherche plus les reflets. Dans la fumée, et aux lumière de la ville, entre deux verres, je poursuis mon exil.

J'ai pas besoin d'idéaux.Et je cherche dans mes mots, les lambeaux.

Mes mascarades au mascara ne masqueront jamais sibirska, puisque je peut m'échouer la bas.
La ou il y a des éclaircies et où les rêveurs tiennent debout, la vérité par le bout. 

Puisque'on est responsable à jamais de ce que l'on a apprivoisé. De ceux que l'on a apprivoisé.

Et je crame l'effervescence contre un peu de silence, dans les entrailles de moi même. 
Je nourris sibirska d'écrits en majuscule, la rebelle. Ma flamme, mon étincelle. Je m'accroche à ses jupons déchirés et j'espère qu'elle prendra la route sans me remarquer.

Car elle a l'âme des enfants qui n'ont rien apprit, mais ont tout compris. 

Et y a Olga la blonde, celle qu'on appelle Espoir, et celle qui espère te refaire le monde. Un monde plein de lumière, et de neige en été, et de soleil d'hiver. Et de nuit d'amour.

 

 

14 avril 2012

Les intouchables

 

Qui n’a jamais rêvé de renouer avec ses rêves d’enfant ?

Route futiles des destins tracés, encrassés. Quand moi je trace ma route dans des forêts perdues, mon cœur bat sur des cadences  inconnues, des cris déchirants de libertés retrouvées.

Dans ses yeux couleurs d’automne, ou se retrouvent mes larmes, ma blessure entre-ouvertes.  Comme le miroir vitreux de mon âme.

D’égal à égal, témoins de l’existence, des âmes égarées, des yeux sans noms, qui scrutent, délient les tréfonds.
Etres sauvages, force mystique, mythiques créatures, portent la souffrance et l’invincibilité. Alliance et pacte de fer. Regard brulant de poésie, sensibilité exacerbée, la force dans la fragilité.

Les intouchables de la nuit,  la liberté dans la folie, rapport à la survie, à la mort, à la vie, dans l’urgence consommé,  mes êtres maudits, et puis chanter des hurlements, les douleurs de l’esprit et du corps.  

Les écorchés vifs qu’on ne peut acheter, même jusqu’à mourir ils se laisseront, pour être libre, ivre. Avec comme seul fortune l’amour et la force des alliances.  Comme des représentations abstraites, divisées dans la chair, qui se dévoilent quand la nuit les englobent, et quand tu penses les toucher du bout du doigt, ils te rappelleront à quel point tu n’es rien, et comme la vie t’ordonne l’humilité.

Leurs pupilles te déshabillent, seuls maitres de ta chair et de ton sang,  viens avec ton moi-profond, viens nu, déshabille toi de tes impuretés, viens avec tes regrets, et tes faiblesses, deviens l’homme simple que tu étais, et peut-être te laisseront-ils la clef.  

Oublis les violons abîmés, t’as juste à crier. Désentrelaces toi de tes erreurs profondes, fait table rase, sors de ton vaisseau, de ta bulle aseptisée,  baisses tes armes immondes, viens te mélanger avec les âmes profondes, sales et vraies comme les abysses, qui exploserons ton cœur trop lisse. Fais face aux peurs sourdes de t’avoir oublié.  Allumes la mèche de tes espérances, de tes espoirs, sont liés les vices. Oublie le reste, les atomes crochus, et les histoires que l’on se raconte pour valser. Rejoins ta liberté, sans fausse notes alambiquées.

Et quand tu pleures de bonheur à plus pouvoir chanter juste, la meute observe, seuls juge partial de ta réalité. Mentir pour s’endormir, oublier comme je mens. Dors ce soir. Exténué, le khôl  étalé, loin des sourires faux,  déshumanisés, mes muses amusées, te garderont au chaud. 

up.
 L’homme n’est qu’un animal, un loup pour l’homme et un con pour le loup.

14 avril 2012

Séquelles

J'ai mangé des croquettes, et depuis rien ne va,
J'ai des bouts de squelette, qui font n'importe quoi,
Des bouts de moi, qui n'en font qu'à leur tête.
Conduis-moi où les fées s'envolent,
Si toi tu reviens pas.

J'ai descendu l'absinthe et les parfums de toi,
Je me souviens l'étreinte et le son de ta voix, c'est un autre, et c'est ma faute à toi.
Conduis moi où les fées s'envolent,
Si toi tu reste là.

J'aurai des séquelles à défauts de tes suites et,
Dieu sait quelles fiancées.
Des éclipses à accrocher à l'hotel de,
Tes quatre volontés, tes quatre volontés.

A quoi bon les audaces, me voilà remplacé.
J'ai bien ma carapace mais ma gueule est cernée,
On s'emmerde une fois désemmusé
Conduis moi au sommet des rêves,
Reprends moi dans tes bras.

J'aurai des séquelles à défauts des suite et,
Dieu sait quelles fiancées.
Des éclipses à accrocher à l'hotel de,
Tes quatre volontés, tes quatre volontés.

Belle belle peine, sêve de berlue,
J'ai rêvé de rêves et j'ai compris que le formol
Tire toi je t'aime, chrysanthème due.
Vole mais quand même colle des ailes à mes grolles
Sweet camisole je t'ai vue. Sweet camisole je t'ai vue.


Soan.

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14 avril 2012

ComeBack.

Je n’étale plus mes poisses sur le devant de la scène mais comme elles y tiennent, comme elles me manquent, et qu’écrire permet les plus belles discussions…


Je me suis retirée, loin de l’exaltation. Ma vie suit son cours en silence à présent. Rares sont mes divagations trop profondes, je laisse ça aux autres,  je tiens trop à ma vie pour la perdre. J’ai passé un pacte avec lui, je lui donnais mes clefs et lui il m’ouvrait la route.  Je suis retournée à mes racines, j’ai bien grattée la terre avec mes mains pour les retrouver.  J’en ai saignée et j’avais de la crasse sous les ongles, j’ai fait avec. J’ai renoué avec mes désirs d’enfance, moi qu’on appelait la sauvageonne, qui allait se perdre dans sa jungle d’idées et de fantaisie, sur son île « coloriés », qui domptait Gabon, le beauceron à 3 pattes, qui amadouait les chevaux farouches, qui s’endormait rêveuse dans le foin ou dans ma cabane secrète perchée en haut d’un arbre.


Mon grand chien noir ne vit que pour moi et par moi, dès les premiers instants il m’a ouvert son cœur. Il a été mon compagnon de tous les instants, et je n’ai jamais voulu le décevoir.  C’était mon rêve d’enfance, il m’a permis de renouer avec mes souvenirs profonds, avec mes ambitions. Dans les moments le plus sombres, il était mon ombre, et ma lumière. J’ai dû me battre contre mes démons, me lever quand je n’en avais pas envie, sortir quand je n’en avais pas la force, pour lui. On m’a dit « n’attendez jamais rien de votre chien et vous serez étonné de ce qu’il peut vous donner » Il m’a donné mille fois plus. Toujours dans un coin de la pièce, ses pupilles sincères braquées sur moi, et moi qui n’avait pas le droit à l’erreur. Et il est devenu ma raison de penser, ma raison de faire, ma raison de vivre, tout simplement. Il détectait mes états d’âme avant tout le monde, avant moi-même. Et quand mes démons pointaient le bout de leur nez, il montait la garde, il les chassait. Fidèle Cerbère.  Il m’a apporté la sérénité et l’espoir. L’envie de vivre mes rêves, d’ouvrir mon cœur pour de bon.


J’ai des projets plein a tête, à construire sur une vie. L’ossature de mon existence, à bâtir avec le temps. Je ressens ce souffle qui me manquait. Tout prend forme peu à peu. Un petit bout de nature sauvage est venu me rejoindre. Une fée insoumise et révoltée aux yeux de louve. Je passe des heures à la regarder, à l’apprivoiser, comme un appel au moi profond.


J’ai dû faire le tri, m’isoler.  J’ai perdu des amis, certainement. J’ai perdu ces occasions de lâcher-prise, trop souvent, mais je sais ce que je vaux, ce que valent mes amours autour de moi, mes amis. J’ai toujours ce plaisir à boire un verre de vin blanc, à refaire le monde à la tombée la nuit, à danser, à vivre les moments plaisant au présent. A fumer jusqu’à m’endormir, à sourire. A faire l’amour quand c’est pas prévu, à parler de cul. A montrer mes seins à la fenêtre pour l’énerver, à rigoler. A me prendre pour une photographe avec mon appareil de merde, à gueuler parfois que je l’emmerde. A juges ses compositions pour lui donner l’étincelle, à aimer croire que je suis celle. A manger au kebab tous les soirs parce que ça vient JUSTE d’ouvrir à côté de chez moi, même si ça fait enfaite, des mois, qu’on se dit ça. A cuisiner indien avec trop de piment pour que ça nous arrache la gueule, à relire les heures ou je me sentais seule. A regarder des films qui font peur en critiquant tout, à 3H me rendre compte que je suis encore debout. A chercher des soirées même si elles n’existent plus(?), à me faire belle pour aller au superu. A claquer de la thune sur un cou de tête, à refumer une cigarette. A trouver l’espoir dans les moindres recoins, à me sentir libre, à me sentir bien.

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