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Enfant du Quinto Sol
22 septembre 2013

Deuil de rêves

 

Jamais je n’aurai cru que ma vie prenne cette tournure. Si positive, si sereine, et puis si pleine d’emmerdes. Brisée par mes rêves, leur si possible réussite, brisée par mes ambitions, celles qui me portaient, m’obligeaient à marcher droit. Tout est confus. Quand je perds en comprenant le pourquoi, je me relève toujours, malgré la chute terrible. Quand je ne sais pas le pourquoi, je ne sais pas analyser, comment me relever, dans quelle direction aller. Je vais trainer l’échec pour le restant de ma vie comme un boulet, même en me détachant, toutes nouvelles situations seront appréhendées en fonction de ça… de ces conneries. Tellement futiles, et subjectives, mais tellement moi aussi, et surtout.

Ça y est, je vais mal, c’est officiel.

J’allais bien, même avec le couteau dans le dos. Le couteau commence de me tuer, de m’achever. De me déchirer. J’aimerai souffrir un bon coup, pleurer, me vider, pour me relever, mais là j’erre, je ne marche pas droit, j’ai le souffle bancale, et les rêves qui partent à la dérive. On me dit que j’ai la force pour me relever de tout ça, mais j’en perds l’envie. J’ai qu’une envie c’est de nier, de mettre de côté, de prendre sa main, de partir en voyage, d’abandonner mes chiens, ou de les emmener loin de tout ça, d’aller me jeter dans la voie lactée. Des tourments plus anciens me reviennent dans la gueule, j’ai juste une envie, c’est d’oublier. Je bois je fume je baise. Je fais des pauses dans ma réalité. Je n’arrive plus à l’appréhender, à l’apprivoiser. J’ai mis si longtemps à lâcher prise, à faire confiance (un peu), à me laisser aller, j’y ai cru, en tous points. Et j’ai mal, mal de m’être planté, mal de tomber, mal d’avoir mal. C’est rien, juste du crachat émotionnel, quitte à s’engluer dans la merde, autant en profiter, à coups de larmes et de désespoir.

 

 

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15 septembre 2013

Cumbia Sobre El Mar

 

J’ai envie de pleurer quand je pense à lui, à notre nuit d’amour, qui apparait maintenant comme un mirage. Les images n’existent que dans ma mémoire, elles n’en sortent pas, pour personne.

Je ne mélangerai pas ton monde au mien. Je ne mélangerai pas ton monde au mien.

Et pourtant j’ai envie d’agripper sa main, chaque souvenir avec lui est un rêve de soleil, de Cumbia sobre el mar, de fête, de voyages, de vivre comme on en a envie, de faire confiance au monde pour que le monde nous fasse confiance, de puiser le positif partout où il peut l’être, partout.

Ça fait du bien d’ouvrir les bras en grand, car j’ai choppé des crampes à rester recroqueviller.

Alors oui, peut-être que nous deux ça promet du n’importe quoi, et que c’est pour ça que c’est effrayant pour moi, qu’on sera sans doute souvent les deux derniers de la fête, qu’à mon avis notre belle volonté ira souvent se faire foutre, qu’on sera peut-être excessif, qu’on peut se bousiller une vie comme ça, qu’on peut aussi faire taire le vacarme, et qui sait, peut-être nos démons

 

Tu m’envoies du rêve, tu es un concentré de bonheur à l’état pur.

 

14 septembre 2013

Unchained

 

Tu m’as dit que tu t’attachais. Quatre fois. Tu m’as expliqué. Et je t’ai dit que je m’attachais. Et je le regrette. Parce que je suis mise devant les faits. Parce qu’ou est-ce qu’on va aller tous les deux maintenant ? Parce que je me suis livrée. J’ai donnée, un bout de moi. D’une telle sincérité. Parce que je suis perdue, anéantie. Donc que veulent dire ces mots ? Que veut dire ma vie ? Les mots sincères le sont toujours. Mais qu’est-ce qui les a influencés sur le moment qui pourrait ensuite évoluer ? J’ai peur de ces mots, de les entendre, de les prononcer.

Alors pourquoi si vite, bordel ?


Qu’est-ce que je recherche avec ça, qu’est-ce que je souhaite ? Je sais que tu es comme un oiseau qu’on ne met pas en cage, je le sais. Et moi en ce moment, comme ma louve, je reste rassurée dans ma cage, seule valeur. Et en même temps c’est ce que je fuis, ce que je redoute. Pourquoi vouloir t’imposer, te demander, cette chose qui me fait si peur à moi ? Pourquoi vouloir t’entendre cracher des déclarations et des promesses, puisqu’elle mène à quoi ? Quelque chose, dont je ne veux pas. Alors pourquoi ? Ces mots ont terrassé ma légèreté. En me jetant devant cette vérité dont je ne veux plus me soucier. Parce que maintenant les dés sont lancés. La partie commence vraiment et que chacun doit prendre position. Tu aimes les femmes je le sais, comme moi j’aime les hommes. Tu aimes les belles histoires, mais tu les aimerais toutes si tu pouvais. Et tu sembles difficiles à contenter, sexuellement et plus largement. Ça me semble tellement compliqué, de loin, tout ça… que je n’ose même pas m’approcher. Peur de l’échec. Et puis de toute façon pour aller ou puisque je ne veux pas. Pas aller, pas avancer, pas terminer.

J’ai le blues de l’âme en ce moment, et je ne suis pas la fille que je voulais être pour toi. La fille fun, qui se marre, se fout de tout, sincère et spontané. Je me prends la tête à deux main, je traine mes soucis comme des boulets, je n’ai pas la meilleure position, coincée, acculée, contrôlée par un autre, et toi tu es là pour profiter en sachant que je reste sous contrôle, dont tu n’as pas les tâches et responsabilités à assumer. Toi tu t’amuses. Et tant pis si je ne sais pas ce qu’il s’y passe.

Je crois qu’on est juste exactement pareil, à ce moment de nos vies, du coup ça passe tellement bien et en même temps ça ne passe pas.

 

10 septembre 2013

En attendant

 

En attendant, l’ombre que je suis est la sienne. Sa reine et sa chienne. Le Prince de Valachie est apprivoisé, le pire loup de l’humanité. A renflouer ses peurs d’être sauvage, me mange dans la main avec mon cœur en cage.

Et aussi fort que je sois sa Reine, les chiennes ne sont que l’ombre de quelqu’un, et récupèrent toujours les restes, mais uniquement les restes. Si elles ont été gentilles, elles ont le droit à une friandise, sinon, elles en subissent les conséquences, et elles n’aiment pas les savoir irritables. Elles ne vivent pleinement que dans leurs dos, même si elles sont cadrées en leur présence. L’interdiction, les menaces ne leur apprennent qu’à faire en cachette. Et c’est à ce moment-là, qu’elles perçoivent leur présence comme une limitation, et plus comme un enrichissement. L’autorité se suffirait s’ils n’en abusaient pas au gré des humeurs. Mais tenir ce rôle suppose aussi d’être infaillible.

Et en même temps, suis-je sa chienne, ou juste une chienne ? Car les chiennes ont toujours besoin d’un maitre, aussi ferme qu’aimant. Sinon elles font des bêtises.

 

 

10 septembre 2013

Est-ce que le soleil sera si bancal ?

 

Je suis tiraillée. Entre le bonheur, et l’angoisse qui m’envahit. Je passe d’un sommet à l’autre, je me fais du mal aux organes à trop penser, rêver ou ressasser. J’ai puise, j’épuise mes souvenirs, ou je me couche sur le canapé et je vois le plafond tourner, la fenêtre qui se barre en vrille, qui emporte le décor en tourbillon. Dans les vapeurs d’alcool, et ses baisers chauds. J’ai envie d’attraper sa main, d’aller courir sous le soleil brulant, le vieux soleil d’été, peindre mon corps de ses couleurs orangées. Fauves. D’ouvrir les fenêtres en grand, de m’évader, de respirer. Je voudrais le suivre dans le labyrinthe des 4000 îles, dans ses weekends de fête. La vraie fête, celle qui a le goût du bonheur et des sourires francs, entre amis. Celle où on danse en pleine après-midi, un verre de blanc à la main. Ou est ma part de jour, car j’en ai marre de l’ombre. D’être enfermée à double tour, pour une pseudo-stabilité.

- Et est-ce que le soleil sera si bancal ?
- One day baby, we'll be old. Oh baby, we'll be old. And think of all the stories that we could have told.

 

 

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6 septembre 2013

Vi(c)e

 

Il a un nom aux sonorités de l’océan, celles des balades en bateau sous le vent qui fait voler les cheveux dans les lèvres, et le cri des mouettes, quand on craint de ne plus voir les terres, mais qu’au fond de nous, c’est ce qu’on espère. Il a le corps musclé, sculpté, aux couleurs du soleil. Ses mains sont chaudes, tendres et appuyées. Il a le pouvoir du toucher, il magne ma peau avec attention et doigté. Il y laisse trainer ses doigts, l’ongle de son pouce, appuie avec sa paume et m’enlace du plus fort qu’il le peut. Il est différent, quand il me parle, autour d’un verre, rhabillé, de quand il se tient nu, tout près de moi, ou bien lorsque lui m’écoute parler. Il a le regard torride, ou parfois un sourire d’enfant. Il erre. Mais parfois ses yeux me parlent, et j’y vois un éclat de malice, une blessure, une peur, et de l’espoir, quand il tient mon visage si près du sien. Quand on est autour d’un verre, comme deux amis, il en laisse le moins paraitre, il est respectueux, ne veut pas briser la glace, il ne franchit pas certaines barrières. J’écoute son histoire et il écoute la mienne. Il sait qu’il ne peut pas me cacher le fond du fond, de lui, et je sens que je ne peux pas lui cacher le fond du fond de moi. Alors dans nos mots, on a peu de retenue. On déballe. Comme de nouveaux amis, ou de vieux amants. Nos corps nous tiennent éloigné l’un de l’autre, mais quand on gratte jusqu’à très loin, l’étincelle est là, et il suffit alors d’un signe, d’un geste, d’un code, pour que nos corps s’emballent. Il baise bien. Mais il se cherche encore, entre lâcher prise ou garder le contrôle. Je sais le faire lâcher prise, mais j’ai peur de le voir vraiment. Je veux le découvrir et j’ai peur de l’aimer. Je veux le découvrir et j’ai peur qu’il m’aime. Pour ça, ou parce que je sais lui faire lâcher prise. Je n’aime pas le faux et il l’a bien compris. J’aime ses absences autant que sa présence. Il est détaché et pour une fois, j’apprécie. J’apprécie sans savoir si c’est une bonne chose, de vouloir être aimé d’un homme détaché. Je me les pose les bonnes questions, j’essaie de retourner ses phrases dans ma mémoires pour tenter de deviner si tout ça n’est qu’une apparence, et qu’est-ce qu’il cherche lui dans tout ça, finalement. Suis-je son divertissement qu’il saura partager [parce qu’il n’y est pas attaché] ou suis-je un petit bout d’espoir dans son blizzard ?  J’aime nos journées secrètes. Quand on écoute de la musique, on boit, on fume, on parle. Il a la clef de mon corps, dont il peut caresser toutes les parties, tous les recoins, le seul à ce jour à le faire si bien, ou à le faire tout court. Quand il part, j’ai l’impression d’avoir rêvé et qu’il n’existe pas vraiment.  Ce qui est aussi faux que vrai. Et je crois que c’est ce que j’aime bien. Il a un nom aux sonorités de l’océan, celles des balades en bateau sous le vent, qui fait voler les cheveux dans les lèvres, et le cri des mouettes, quand on craint de ne plus voir les terres, mais qu’au fond de nous, c’est ce qu’on espère.  


Viene de tí, viene de mí, viene del viento
No miento es un sentimiento
Es un sentimiento
Viene de tí, viene de mí, viene del viento
No miento es un sentimiento
Que es un sentimiento

 

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