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Enfant du Quinto Sol

15 septembre 2013

Cumbia Sobre El Mar

 

J’ai envie de pleurer quand je pense à lui, à notre nuit d’amour, qui apparait maintenant comme un mirage. Les images n’existent que dans ma mémoire, elles n’en sortent pas, pour personne.

Je ne mélangerai pas ton monde au mien. Je ne mélangerai pas ton monde au mien.

Et pourtant j’ai envie d’agripper sa main, chaque souvenir avec lui est un rêve de soleil, de Cumbia sobre el mar, de fête, de voyages, de vivre comme on en a envie, de faire confiance au monde pour que le monde nous fasse confiance, de puiser le positif partout où il peut l’être, partout.

Ça fait du bien d’ouvrir les bras en grand, car j’ai choppé des crampes à rester recroqueviller.

Alors oui, peut-être que nous deux ça promet du n’importe quoi, et que c’est pour ça que c’est effrayant pour moi, qu’on sera sans doute souvent les deux derniers de la fête, qu’à mon avis notre belle volonté ira souvent se faire foutre, qu’on sera peut-être excessif, qu’on peut se bousiller une vie comme ça, qu’on peut aussi faire taire le vacarme, et qui sait, peut-être nos démons

 

Tu m’envoies du rêve, tu es un concentré de bonheur à l’état pur.

 

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14 septembre 2013

Unchained

 

Tu m’as dit que tu t’attachais. Quatre fois. Tu m’as expliqué. Et je t’ai dit que je m’attachais. Et je le regrette. Parce que je suis mise devant les faits. Parce qu’ou est-ce qu’on va aller tous les deux maintenant ? Parce que je me suis livrée. J’ai donnée, un bout de moi. D’une telle sincérité. Parce que je suis perdue, anéantie. Donc que veulent dire ces mots ? Que veut dire ma vie ? Les mots sincères le sont toujours. Mais qu’est-ce qui les a influencés sur le moment qui pourrait ensuite évoluer ? J’ai peur de ces mots, de les entendre, de les prononcer.

Alors pourquoi si vite, bordel ?


Qu’est-ce que je recherche avec ça, qu’est-ce que je souhaite ? Je sais que tu es comme un oiseau qu’on ne met pas en cage, je le sais. Et moi en ce moment, comme ma louve, je reste rassurée dans ma cage, seule valeur. Et en même temps c’est ce que je fuis, ce que je redoute. Pourquoi vouloir t’imposer, te demander, cette chose qui me fait si peur à moi ? Pourquoi vouloir t’entendre cracher des déclarations et des promesses, puisqu’elle mène à quoi ? Quelque chose, dont je ne veux pas. Alors pourquoi ? Ces mots ont terrassé ma légèreté. En me jetant devant cette vérité dont je ne veux plus me soucier. Parce que maintenant les dés sont lancés. La partie commence vraiment et que chacun doit prendre position. Tu aimes les femmes je le sais, comme moi j’aime les hommes. Tu aimes les belles histoires, mais tu les aimerais toutes si tu pouvais. Et tu sembles difficiles à contenter, sexuellement et plus largement. Ça me semble tellement compliqué, de loin, tout ça… que je n’ose même pas m’approcher. Peur de l’échec. Et puis de toute façon pour aller ou puisque je ne veux pas. Pas aller, pas avancer, pas terminer.

J’ai le blues de l’âme en ce moment, et je ne suis pas la fille que je voulais être pour toi. La fille fun, qui se marre, se fout de tout, sincère et spontané. Je me prends la tête à deux main, je traine mes soucis comme des boulets, je n’ai pas la meilleure position, coincée, acculée, contrôlée par un autre, et toi tu es là pour profiter en sachant que je reste sous contrôle, dont tu n’as pas les tâches et responsabilités à assumer. Toi tu t’amuses. Et tant pis si je ne sais pas ce qu’il s’y passe.

Je crois qu’on est juste exactement pareil, à ce moment de nos vies, du coup ça passe tellement bien et en même temps ça ne passe pas.

 

10 septembre 2013

En attendant

 

En attendant, l’ombre que je suis est la sienne. Sa reine et sa chienne. Le Prince de Valachie est apprivoisé, le pire loup de l’humanité. A renflouer ses peurs d’être sauvage, me mange dans la main avec mon cœur en cage.

Et aussi fort que je sois sa Reine, les chiennes ne sont que l’ombre de quelqu’un, et récupèrent toujours les restes, mais uniquement les restes. Si elles ont été gentilles, elles ont le droit à une friandise, sinon, elles en subissent les conséquences, et elles n’aiment pas les savoir irritables. Elles ne vivent pleinement que dans leurs dos, même si elles sont cadrées en leur présence. L’interdiction, les menaces ne leur apprennent qu’à faire en cachette. Et c’est à ce moment-là, qu’elles perçoivent leur présence comme une limitation, et plus comme un enrichissement. L’autorité se suffirait s’ils n’en abusaient pas au gré des humeurs. Mais tenir ce rôle suppose aussi d’être infaillible.

Et en même temps, suis-je sa chienne, ou juste une chienne ? Car les chiennes ont toujours besoin d’un maitre, aussi ferme qu’aimant. Sinon elles font des bêtises.

 

 

10 septembre 2013

Est-ce que le soleil sera si bancal ?

 

Je suis tiraillée. Entre le bonheur, et l’angoisse qui m’envahit. Je passe d’un sommet à l’autre, je me fais du mal aux organes à trop penser, rêver ou ressasser. J’ai puise, j’épuise mes souvenirs, ou je me couche sur le canapé et je vois le plafond tourner, la fenêtre qui se barre en vrille, qui emporte le décor en tourbillon. Dans les vapeurs d’alcool, et ses baisers chauds. J’ai envie d’attraper sa main, d’aller courir sous le soleil brulant, le vieux soleil d’été, peindre mon corps de ses couleurs orangées. Fauves. D’ouvrir les fenêtres en grand, de m’évader, de respirer. Je voudrais le suivre dans le labyrinthe des 4000 îles, dans ses weekends de fête. La vraie fête, celle qui a le goût du bonheur et des sourires francs, entre amis. Celle où on danse en pleine après-midi, un verre de blanc à la main. Ou est ma part de jour, car j’en ai marre de l’ombre. D’être enfermée à double tour, pour une pseudo-stabilité.

- Et est-ce que le soleil sera si bancal ?
- One day baby, we'll be old. Oh baby, we'll be old. And think of all the stories that we could have told.

 

 

6 septembre 2013

Vi(c)e

 

Il a un nom aux sonorités de l’océan, celles des balades en bateau sous le vent qui fait voler les cheveux dans les lèvres, et le cri des mouettes, quand on craint de ne plus voir les terres, mais qu’au fond de nous, c’est ce qu’on espère. Il a le corps musclé, sculpté, aux couleurs du soleil. Ses mains sont chaudes, tendres et appuyées. Il a le pouvoir du toucher, il magne ma peau avec attention et doigté. Il y laisse trainer ses doigts, l’ongle de son pouce, appuie avec sa paume et m’enlace du plus fort qu’il le peut. Il est différent, quand il me parle, autour d’un verre, rhabillé, de quand il se tient nu, tout près de moi, ou bien lorsque lui m’écoute parler. Il a le regard torride, ou parfois un sourire d’enfant. Il erre. Mais parfois ses yeux me parlent, et j’y vois un éclat de malice, une blessure, une peur, et de l’espoir, quand il tient mon visage si près du sien. Quand on est autour d’un verre, comme deux amis, il en laisse le moins paraitre, il est respectueux, ne veut pas briser la glace, il ne franchit pas certaines barrières. J’écoute son histoire et il écoute la mienne. Il sait qu’il ne peut pas me cacher le fond du fond, de lui, et je sens que je ne peux pas lui cacher le fond du fond de moi. Alors dans nos mots, on a peu de retenue. On déballe. Comme de nouveaux amis, ou de vieux amants. Nos corps nous tiennent éloigné l’un de l’autre, mais quand on gratte jusqu’à très loin, l’étincelle est là, et il suffit alors d’un signe, d’un geste, d’un code, pour que nos corps s’emballent. Il baise bien. Mais il se cherche encore, entre lâcher prise ou garder le contrôle. Je sais le faire lâcher prise, mais j’ai peur de le voir vraiment. Je veux le découvrir et j’ai peur de l’aimer. Je veux le découvrir et j’ai peur qu’il m’aime. Pour ça, ou parce que je sais lui faire lâcher prise. Je n’aime pas le faux et il l’a bien compris. J’aime ses absences autant que sa présence. Il est détaché et pour une fois, j’apprécie. J’apprécie sans savoir si c’est une bonne chose, de vouloir être aimé d’un homme détaché. Je me les pose les bonnes questions, j’essaie de retourner ses phrases dans ma mémoires pour tenter de deviner si tout ça n’est qu’une apparence, et qu’est-ce qu’il cherche lui dans tout ça, finalement. Suis-je son divertissement qu’il saura partager [parce qu’il n’y est pas attaché] ou suis-je un petit bout d’espoir dans son blizzard ?  J’aime nos journées secrètes. Quand on écoute de la musique, on boit, on fume, on parle. Il a la clef de mon corps, dont il peut caresser toutes les parties, tous les recoins, le seul à ce jour à le faire si bien, ou à le faire tout court. Quand il part, j’ai l’impression d’avoir rêvé et qu’il n’existe pas vraiment.  Ce qui est aussi faux que vrai. Et je crois que c’est ce que j’aime bien. Il a un nom aux sonorités de l’océan, celles des balades en bateau sous le vent, qui fait voler les cheveux dans les lèvres, et le cri des mouettes, quand on craint de ne plus voir les terres, mais qu’au fond de nous, c’est ce qu’on espère.  


Viene de tí, viene de mí, viene del viento
No miento es un sentimiento
Es un sentimiento
Viene de tí, viene de mí, viene del viento
No miento es un sentimiento
Que es un sentimiento

 

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31 août 2013

La chanson des vieux amants


Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d´amour, c´est l´amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l´eau
Et moi celui de la conquête.

Mais mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l´aube claire jusqu´à la fin du jour
Je t´aime encore, tu sais, je t´aime

Moi, je sais tous tes sortilèges
Tu sais tous mes envoûtements
Tu m´as gardé de pièges en pièges
Je t´ai perdue de temps en temps
Bien sûr tu pris quelques amants
Il fallait bien passer le temps
Il faut bien que le corps exulte
Finalement, finalement
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes.

Oh, mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l´aube claire jusqu´à la fin du jour
Je t´aime encore, tu sais, je t´aime

Et plus le temps nous fait cortège
Et plus le temps nous fait tourment
Mais n´est-ce pas le pire piège
Que vivre en paix pour des amants
Bien sûr tu pleures un peu moins tôt
Je me déchire un peu plus tard
Nous protégeons moins nos mystères
On laisse moins faire le hasard
On se méfie du fil de l´eau
Mais c´est toujours la tendre guerre.

Oh, mon amour...
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l´aube claire jusqu´à la fin du jour
Je t´aime encore, tu sais, je t´aime.

 

[Brel]

28 août 2013

J’ai le cœur au bord du vide, et puis tout qui

 

J’ai le cœur au bord du vide, et puis tout qui m’échappe. Qui file entre mes doigts qui n’arrivent plus rien à serrer, même pas ta main. J’ai l’âme du soir en vrac, et le matin chagrin. Je ne sais plus à quoi m’accrocher, m’être tellement donné pour de la pacotille. J’aimerai m’adosser à un mur solide, pour quelques années au moins. Jouir de tout, sans penser à rien. Sans être contrainte de penser pour ne plus perdre, plus me rétamer. J’ai les ambitions qui s’entrechoquent, les larmes qui claquent. Qui brûlent et qui bousillent tout. Je cherche le repère, la bouée de sauvetage, ou juste une nouvelle terre, nouveau virage, rivage. Je veux ressentir, être rassurée, plus assurée. M’enfuir, et puis, rester. J’voudrais mourir, me rallumer, recommencer. Me débattre, me détourner, de ma complexité qui m’entrelace comme une pieuvre aux ventouses acides, qui me bouffe le corps et le cœur, qui me bride.

Et puis j’ai envie de poison, de vin de serpent s’il le faut, de m’ouvrir les paumes pour me sentir pisser le sang. Je voudrais tordre mon cœur comme un éponge, le vider de sa crasse, combler les crevasses. Et je monte le volume pour me faire péter les tympans, plus faire semblant.

J'essaie de pousser les couleurs à travers un prisme à dos blanc,
Pour synchroniser nos différentes impulsions dans une lumière aveuglante.

J’attends l’amant, celui qui embrasera mon corps mécanique, à faire voler les rouages. Me faire voyager dans le labyrinthe des 4000 îles. Sentir le vert fluo des rizières en rêvant sur sa bouche, ses lèvres qui ont encore le goût de l’aventure et des Terres d’ailleurs.

J'ai envie de toi, juste de ça. De ta personne, de comprendre pourquoi.

 

 

24 juin 2013

Epopée

 

" Il y a un vide en nous qui peut causer notre perte, nous pousser à nous tuer.

Eh bien, l’amour, c’est la rencontre de deux blessures, de deux failles, le partage avec quelqu’un de ce qui nous manque radicalement et que l’on ne pourra jamais dire. L’amour vrai, ce n’est pas « Montre-moi ce que tu as » ou « Donnes-moi ce que tu as pour combler ce qui me manque », mais plutôt « J’aime la manière dont tu essaies de guérir, ta cicatrice me plaît». "

 

 

22 mai 2013

Quand ça vous prend

 

J’ai le sourire de dépression. Celui qui n’est pas résigné mais plein d’espoir. Celui qui y croit mais qui se tord sur une gueule cernée. J’ai le sourire de dépression qui implore l’espoir et tait la mélancolie. Celui qui aimerai se déployer, suivre sa vie. J’ai le sourire de dépression, qui s’acharne à dépasser cette sale impression.  Celui qui fait des crevasses sur la joue et qui voudrait briller, qui voit les ambitions trop prétentieuses se rétamer. J’ai le sourire de dépression, le sourire pâle, creux, terne. Qui dicte au corps de ne s’enterrer, pas cette fois, d’y croire encore, encore une fois. J’ai le sourire de dépression, celui qui essaie de se retrouver, de se retourner, qui craque de tout côté. Tellement la face est tendue, le cœur ouvert et à nu. Les émotions en ascenseur, les sentiments décousus. J'ai le sourire de dépression.

 

 

15 mai 2013

Remember

 

Il avait ce quelque chose dans le regard. Une intelligence fougueuse qui s’excitait à devoir rester trop sagement enfermée dans ce corps, limitée par les obligations de la vie. Un esprit trop vif pour le monde, qui s’écorchait à se rapprocher trop prêt de la vérité. Des yeux sombres et étincelants, à la lucidité perçante, transperçants. Qui lient en transparence les émotions refoulées des êtres qu’ils croisent sur le chemin. Il avait cette manière d’appuyer son regard en lançant des vérités qui, même si elles n’en étaient pas (au fond on n’en sait rien), nous on ne pouvait qu’approuver. Il avait en lui cette folie douce. Etrange mais attirante. Alternative. Un électron libre (indépendant) dépendant de sa liberté. Une identité laissée sur le bas-côté. Un doux rêveur de l’ombre aux espoirs gâchés. Une âme non exploitée qui tourne en rond comme un fauve en cage.

Il avait cette manière de scruter le fond de mes yeux, en devinant mes soi-disant pensées de l’instant, avec une telle sincérité, mélange d’innocence et de perversité, que j’approuvais en disant « Non mon gars, tu te plantes…mais penses ce que tu veux !» et lui me répondre « Justement c’est bien ce que je fais à l’instant » avec un sourire léger au coin des lèvres, qui donne envie de baiser volé.

 

 

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