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Enfant du Quinto Sol
6 septembre 2013

Vi(c)e

 

Il a un nom aux sonorités de l’océan, celles des balades en bateau sous le vent qui fait voler les cheveux dans les lèvres, et le cri des mouettes, quand on craint de ne plus voir les terres, mais qu’au fond de nous, c’est ce qu’on espère. Il a le corps musclé, sculpté, aux couleurs du soleil. Ses mains sont chaudes, tendres et appuyées. Il a le pouvoir du toucher, il magne ma peau avec attention et doigté. Il y laisse trainer ses doigts, l’ongle de son pouce, appuie avec sa paume et m’enlace du plus fort qu’il le peut. Il est différent, quand il me parle, autour d’un verre, rhabillé, de quand il se tient nu, tout près de moi, ou bien lorsque lui m’écoute parler. Il a le regard torride, ou parfois un sourire d’enfant. Il erre. Mais parfois ses yeux me parlent, et j’y vois un éclat de malice, une blessure, une peur, et de l’espoir, quand il tient mon visage si près du sien. Quand on est autour d’un verre, comme deux amis, il en laisse le moins paraitre, il est respectueux, ne veut pas briser la glace, il ne franchit pas certaines barrières. J’écoute son histoire et il écoute la mienne. Il sait qu’il ne peut pas me cacher le fond du fond, de lui, et je sens que je ne peux pas lui cacher le fond du fond de moi. Alors dans nos mots, on a peu de retenue. On déballe. Comme de nouveaux amis, ou de vieux amants. Nos corps nous tiennent éloigné l’un de l’autre, mais quand on gratte jusqu’à très loin, l’étincelle est là, et il suffit alors d’un signe, d’un geste, d’un code, pour que nos corps s’emballent. Il baise bien. Mais il se cherche encore, entre lâcher prise ou garder le contrôle. Je sais le faire lâcher prise, mais j’ai peur de le voir vraiment. Je veux le découvrir et j’ai peur de l’aimer. Je veux le découvrir et j’ai peur qu’il m’aime. Pour ça, ou parce que je sais lui faire lâcher prise. Je n’aime pas le faux et il l’a bien compris. J’aime ses absences autant que sa présence. Il est détaché et pour une fois, j’apprécie. J’apprécie sans savoir si c’est une bonne chose, de vouloir être aimé d’un homme détaché. Je me les pose les bonnes questions, j’essaie de retourner ses phrases dans ma mémoires pour tenter de deviner si tout ça n’est qu’une apparence, et qu’est-ce qu’il cherche lui dans tout ça, finalement. Suis-je son divertissement qu’il saura partager [parce qu’il n’y est pas attaché] ou suis-je un petit bout d’espoir dans son blizzard ?  J’aime nos journées secrètes. Quand on écoute de la musique, on boit, on fume, on parle. Il a la clef de mon corps, dont il peut caresser toutes les parties, tous les recoins, le seul à ce jour à le faire si bien, ou à le faire tout court. Quand il part, j’ai l’impression d’avoir rêvé et qu’il n’existe pas vraiment.  Ce qui est aussi faux que vrai. Et je crois que c’est ce que j’aime bien. Il a un nom aux sonorités de l’océan, celles des balades en bateau sous le vent, qui fait voler les cheveux dans les lèvres, et le cri des mouettes, quand on craint de ne plus voir les terres, mais qu’au fond de nous, c’est ce qu’on espère.  


Viene de tí, viene de mí, viene del viento
No miento es un sentimiento
Es un sentimiento
Viene de tí, viene de mí, viene del viento
No miento es un sentimiento
Que es un sentimiento

 

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