Est-ce que le soleil sera si bancal ?
Je suis tiraillée. Entre le bonheur, et l’angoisse qui m’envahit. Je passe d’un sommet à l’autre, je me fais du mal aux organes à trop penser, rêver ou ressasser. J’ai puise, j’épuise mes souvenirs, ou je me couche sur le canapé et je vois le plafond tourner, la fenêtre qui se barre en vrille, qui emporte le décor en tourbillon. Dans les vapeurs d’alcool, et ses baisers chauds. J’ai envie d’attraper sa main, d’aller courir sous le soleil brulant, le vieux soleil d’été, peindre mon corps de ses couleurs orangées. Fauves. D’ouvrir les fenêtres en grand, de m’évader, de respirer. Je voudrais le suivre dans le labyrinthe des 4000 îles, dans ses weekends de fête. La vraie fête, celle qui a le goût du bonheur et des sourires francs, entre amis. Celle où on danse en pleine après-midi, un verre de blanc à la main. Ou est ma part de jour, car j’en ai marre de l’ombre. D’être enfermée à double tour, pour une pseudo-stabilité.
- Et est-ce que le soleil sera si bancal ?
- One day baby, we'll be old. Oh baby, we'll be old. And think of all the stories that we could have told.