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Enfant du Quinto Sol
5 novembre 2013

Dimanche soir à rallonge

 

Vin du soir, cafard. Violon sur le beat, boucle sonore, triste, mélancolique. Un tas de brique. Devant la cheminée, des morceaux et des monceaux de culpabilité. Une voix de rageux, qu’en peut plus de perdre au jeu. Voyou. Ou garce. Si on vient me chercher, je me rendrais les mains sur la tête, sans rechigner. Moi aussi je perds mes nuits entre fumée et insomnie. Je vois la vie comme un ciel bleu que je ne pourrais jamais atteindre. Moi aussi je perds mes nuits entre fumée et insomnie. Je vois la vie comme un tableau dont je ne fais pas parti.

J'ai envie de manger ta peau, d’aspirer ton cœur, d'avaler ton odeur. Mais tu sais je suis qu’une vraie chienne qui ronge les os. Qui cherche les caresses, l’attention névrotiquement, érotiquement, un référent, qui me tient quand je serre les dents. Qui me grille quand je mens, qui m’allume même, pour mieux me casser les dents. Qui m’embrasse, qui m’embrase, qui m’écrase comme ta clope dans un tas de cendre. Toujours monter pour mieux descendre. Je suis pas quelqu’un de bien. Je vais toujours trop loin. Auto centrée, à la course aux émotions, aux grandes questions. J’lâche pas le brouillon, les mots qui s’inscrivent dans le cerveau, un trop plein qui déborde toujours, en point d’interrogation, de suspension. En coup de croc. Je m’épuise à tenter frénétiquement d’être quelqu’un de bien, quelqu’un de solide qu’à tout compris, ou juste quelqu'un, ce serait déjà bien. Mais j’ai la peur vissée au fond des veines, je ne vis que de phobies malsaines, aux espoirs de bohème. Tu comprendras que moi ça m’aide de me mettre dans une case, dans une cage, de m'enfermer, de tenir le personnage, sinon je m’évade et je me retrouve plus. Moi aussi je perds mes nuits entre fumée et insomnie. Je vois la vie comme un ciel bleu que je ne pourrais jamais atteindre. Moi aussi je perds mes nuits entre fumée et insomnie. Je vois la vie comme un tableau dont je ne fais pas parti.

Les rires sont un moyen de lâcher, je m’autorise l’exubérance pour ne pas imploser. Je reste une adolescente avec une âme blasée. Mal cicatrisée. Un brouillard qui me suit à la trace, comme un mensonge qui voudrait remonter à la surface, un secret prêt à briser la glace, une blessure de vie qui s’écorche au moindre faux pas, prête à craquer à chaque émoi. Je fuis la recherche du moi, mais j’y puise ma vérité, je m’épuise à trop chercher. A crever, ou à me lisser. Ma réalité. Je ne suis qu’une chienne qui cherche les phares, de bagnoles, dans le blizzard. Qui court le long des routes sous la nuit, sous la pluie. Qui cherche l’espoir, qui cherche les phares, pour s’éclairer, avancer, mieux se faire dégommer. Pour mieux risquer, et puis trainer la patte des jours entiers. Tout recommencer. A bouffer du passé. Froisser du papier. Mourir dans le cendrier. Du fantasme à avaler, à remâcher, recracher. A jamais digérer. Les sueurs froides et les vertiges qui font glisser, flancher, pencher, pensées à renchaîner. Quand on dort en fœtus en pleurant d’un œil. Mais qu’on ne sait plus se lever, même pour aller pisser.

Emmènes moi, voir le vert fluo des rizières(…), emmènes moi, auprès de mes amis au grand cœur, qui me rendaient cent fois meilleure.

 

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